mardi 5 janvier 2021

ce que les mots doivent à la nuit





Lavés lustrés brillants
Oignons
Vous me donnez froid  ( Basho)


vous éclairez 
le temps en son passage
où vivre et mourir en poète
n'est pas écrire poésie 



 




matin
embrouillé 
brouillard gelé
est-ce le monde
mais quel monde
ce matin
encore
si blanc

dimanche 3 janvier 2021

"et l'année s'achève"

 







 

Tout au long du chemin qui conduit à Nagoya, je compose des poèmes.

 En allant voir la neige ...

 A la vue d’un voyageur ...

 A la tombée du jour, au bord de la mer ...

Ici je défais les lacets de mes sandales de paille, là je jette ma canne, si bien que l’année s’achève en voyage.

                    L’année s’achève

                    pour moi chapeau sur la tête

                    sandales aux pieds

 

Bashô

Journaux de voyage,

traduction René Sieffert, Publications Orientalistes de France, 1984

« Nozarashikikô, dussent blanchir mes os… Notes de voyage. » pp. 30-31 »



Blanches branches ce matin, 

Dussent-elles blanchir le temps du passage !


dimanche 27 décembre 2020

vendredi 25 décembre 2020

histoires de toujours

 





Dussent blanchir mes os
Jusques en mon coeur le vent
Pénètre mon corps ( Basho)

Sans croyance aucune
Perceptions seulement
Présences présences

Fumets du temps
Histoires de toujours

dimanche 20 décembre 2020

samedi 19 décembre 2020







déshabillés
bruissent leurs écorces
leurs transparences
mots disent
le monde des choses




jeudi 10 décembre 2020

Vibrations


 



Sans croyance aucune
Un son un seul

Ouverture seulement
A ce qui est

Vibrations



mercredi 9 décembre 2020

un destino semplice ed inatteso

 



La Vita non finisce mai: la Via che la conduce e porta conosce sempre nuove soglie e l'umana avventura senza fine ci abita, come un destino semplice ed inatteso ( Giordano Mariani )

La vie ne finit jamais: la Voie qui la conduit et la conduit connaît toujours de nouveaux seuils et l'aventure humaine sans fin y vit, comme un destin simple et inattendu

lundi 7 décembre 2020

Koans, des voies et des voix





"Quand vous pensez avoir compris un koan, il n'est plus un koan, dit le zen. Aussi, quand j'ai lu cette petite phrase : " la voie est sous vos pieds", elle ne m'a pas semblé être un koan, car j'ai eu tout de suite le sentiment de la comprendre. Marcher et méditer étaient les réponses bien sûr. Puis progressivement, tout m'est devenu obscur : que sont donc véritablement ces réponses ? Pas à pas, telles des boîtes de Pandore, elles ont délivré leurs lots de surprises, de joies et de questions. Le long du fleuve, une question revenait insistante : qu'est donc cette voie, est-elle une voie ou des voies, une voix ou des voix ? La contemplation du fleuve nous en apprendrait-elle quelque chose ?

Les haikus, ces étonnements sans cesse, éloges du minuscule ici et maintenant, en accompagnent le parcours. Et dans leur si grande proximité avec les mots intimes à chacun et la contemplation du monde, un chemin pourrait s'ouvrir. A l'image de ces lieux de passage par-dessus l'eau, il serait sorte de "gué", allant des conflits intérieurs que reflètent les mots, vers la fraîcheur et la liberté qu'ils peuvent prendre. Serait-ce là nouveau frayage entre psychothérapie et méditation, autres noms de notre modernité, de l'expérience intérieure ?"

Et si grand  merci à Giordano Mariani de l'avoir lu !
http://www.extemporalitas.org/la-via-la-vita/


" La voie est sous vos pieds" Ly-Thanh-Huê
Edition du net.