jeudi 2 avril 2015

Parler ou écrire ?

Parler tous les jours et pourtant ne rien dire. Ecrire au matin, au petit bonheur le jour. Pour ébruiter le fracas de la nuit. De ses solitudes infinies. Fraîches renoncules. Bourgeons de rêves. Voix cauchemar. Et puis soudain. Réveil.

Parler ou écrire.

Il est des mots qui s’expulsent par tous les trous du corps. Suintant leur malaise. En leurs jaculations- langage, triturées, pétries, élémentaires conjugaisons au neutre-masculin. Et sur ce compost de sonorités, de formes et d’odeurs. Virtuelles. Mais oui toutes virtuelles. Faux se prenant pour du vrai. Bras dessus- bras dessous. Semant les graines. D'un Matériau Médée. Faisant corps à l’autre moitié du ciel, face à terre.

Qui a peur de Circé, d’Hécate et de tous ces matériaux-femme ? « Vous autres femmes, êtes excessives » écrivait-il. En ce bruissant murmure venu de la mer.


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Médée, Pasolini, La Callas

C’était dans l’arrière-scène. Où résonnent les voix-sirènes. Dans leurs vêtements-silence. En amont d'un dire-insomnie.

C'est une histoire à dormir debout. Avec son regard ouvert sur la nuit. A sa bouche d'ombre, gronde un temps d'avant les mots.







En écho au blog de Giordano Mariani, Extemporalitas.